SujetCe livre est intitulé : » Abrégé de l’anatomie du corps humain où l’on donne une description courte et exacte des parties qui le composent, avec leurs usages ». Et aussi : » Pas de bonne chirurgie sans de bonnes connaissances anatomiques ». Il regroupe les connaissances anatomiques nécessaires aux chirurgiens. Il est destiné aux élèves de l’auteur, de futurs chirurgiens. Il traite d’abord des parties fluides du corps : de la peau, des téguments. Ensuite du bas-ventre : les muscles et les différents organes, ceux de l’homme et de la femme, de la grossesse et l’accouchement. Puis, une étude de la poitrine y compris le cœur, les poumons, la circulation du sang. Les organes du toucher et du goût. Enfin, viennent l’angiologie, la névrologie, l’adénologie.
DescriptionOuvrage relié, couverture en cuir marron, comprenant 422 pages et 10 pages de table des matières.
HistoriqueCésar Verdier ( 1685-1759) est un chirurgien français, fils de chirurgien ce qui lui permet de rentrer rapidement dans la profession. Il est d’abord formé à Montpellier puis à Paris où il suit les cours de Duverney, médecin au Jardin royal des plantes de Paris qui lui confia ses préparations anatomiques. Le Jardin royal est une institution royale créée à Paris en 1635. Il est devenu le Jardin des Plantes et le Muséum d’histoire naturelle en 1793. On y enseigne aussi la botanique et la chimie à un public qui vient librement assister aux cours.
César Verdier est Chirurgien-Juré de Paris. Au XVIIe siècle, pour devenir chirurgien et se démarquer des barbiers, il faut savoir pratiquer des actes dits » de grande chirurgie » : trépanation, exérèse de tumeur, opération de la cataracte, trachéotomie pour le croup, amputation, gestes qui requièrent une habilité manuelle et de bonnes connaissances anatomiques. Depuis 1691, la séparation entre barbiers et chirurgiens est devenue officielle. Restent aux barbiers des interventions simples : raser, panser, soigner les plaies. La profession de chirurgien est organisée comme une corporation, formation chez un Maître qui a une boutique mais aussi à l’Hôtel-Dieu et au Collège Saint-Côme pour Paris. Les futurs chirurgiens y suivent des cours, assistent à des opérations. Pour être diplômé et devenir Maître, il faut faire un chef-d’œuvre, soit différentes opérations devant des jurés. En 1724, César Verdier obtient la Maîtrise de la Communauté de Saint-Côme, il devient ainsi Maître chirurgien -juré. En 1725, il est nommé démonstrateur royal d’anatomie. Quand il écrit ce livre, pour ses élèves, il a été admis à l’Académie royale de chirurgie de Paris créée par le roi Louis XV en 1731. Cette nouvelle faculté remplace le Collège Saint-Côme et permet aux chirurgiens d’être enfin reconnus et de ne plus dépendre des médecins pour exercer leur profession.