SujetCe livre est une réédition d’un livre écrit par Guillaume Mauquest de La Motte. Cette réédition commence par une première partie qui décrit la région dans laquelle ce chirurgien accoucheur a vécu et exercé, celle de Valognes en Normandie. Une description géographique, historique et sociologique faite par Jacques Gélis, en 1979. La deuxième partie regroupe des textes du « Traité d’accouchement » de G. Mauquest de La Motte, ceux de 1722 et de 1765, l’édition la plus complète. Sur mille quatre cents pages de notes prises chaque soir après ses interventions, cinquante-sept textes ont été retenus comme les plus significatifs de l’état de l’obstétrique et de la pratique de l’accoucheur à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècles. Ils ont été regroupés en quatre grands thèmes. Fécondité et conception, où apparaît à la fois la permanence des idées traditionnelles et le rôle de Mauquest de La Motte. Puis la grossesse, vécue dans la sérénité, l’angoisse ou la tragédie par les femmes du Grand Siècle. La troisième traite de l’accouchement, cette partie permet de voir l’originalité du comportement de cet accoucheur. La dernière révèle son éthique, il condamne certaines pratiques et il fait part de ses interrogations sur la naissance et la mort. Dans cette édition, les observations et les réflexions de La Motte ont été regroupées et non dissociées comme il l’avait fait et l’orthographe a été modernisée. En publiant son traité G. Mauquest de La Motte a la double ambition de faire connaître sa pratique quotidienne et d’offrir un exemple à suivre aux jeunes accoucheurs.
DescriptionOuvrage broché, couverture cartonnée beige et décorée d’un croquis représentant une coupe d’utérus contenant un foetus. Titre et auteur sont inscrits en lettres bleues. Un résumé en dernière page de couverture. 150 pages avec des notes : notes entre les deux parties p 41 à 45 et p 145 à 146, table des matières p 147 à 150.
HistoriqueGuillaume Mauquest de La Motte (1655-1737) est un chirurgien-obstétricien français né à Valognes. Il est d’abord « garçon chirurgien » d’un régiment de dragons du Roi. En 1678, il entre à l’Hôtel-Dieu de Paris où il passe cinq années à exercer et se former à la chirurgie. Il suit les médecins qui font leurs visites auprès des malades comme « topique » celui qui note les observations et il assiste une fois à un accouchement ce qui lui donnera un goût pour l’obstétrique. Devenu médecin, peu fortuné, il ne peut s’installer à Paris, il décide de rentrer à Valognes en 1683 et de s’y installer. Pendant quarante cinq ans, il va exercer « les trois parties de la médecine pratique qui sont la diète, la chirurgie et la pharmacie ». Et surtout, il devient un habile accoucheur. Dès le début, à Valognes et petit à petit en campagne, il intervient dans les cas difficiles, appelé par les sages-femmes, selon les traditions et les obligations. On fait de plus en plus appel à lui, exerçant auprès de la noblesse fortunée comme chez les plus pauvres. Il a pratiqué deux à trois accouchements par jour. Il a mis au point sa propre méthode. Réédité de nombreuses fois, son traité appelé : « Traité complet sur les accouchements naturels, non naturels et contre nature », a eu une grande audience. Il fut jusqu’en 1770, une des bases de la formation théorique des jeunes accoucheurs. G. Mauquest de La Motte a aussi publié un « Traité complet de chirurgie ».