SujetCes deux volumes retracent une histoire de la maternité et des sages-femmes de l’Antiquité à la fin du XIXe siècle. Le premier volume traite des connaissances médicales et de l’évolution des savoirs dans l’Égypte, la Grèce, chez les Hébreux et à Rome dans l’Antiquité. Il décrit les pratiques médico-obstétricales et les rites qui accompagnent l’accouchement. Il y est question aussi du statut social des femmes et des sages-femmes dans ces sociétés.
Le deuxième tome, insiste plus sur la nécessité de former de bonnes sages-femmes, en ville ou en campagne. Jusqu’au XVIe siècle, aucun texte ne permet de déceler une organisation de la profession. Dans les villes et surtout en campagne, la « matrone » est souvent inexpérimentée, sans connaissances obstétricales, désignée par le curé car bonne chrétienne. Il faut attendre le XVIIe siècle pour voir naître une formation de véritables sages-femmes. Apprentissage, à l’Hôtel-Dieu de Paris, pour les besoins des nobles et de la cour, une communauté agrégée à la corporation des chirurgiens. Et c’est surtout, en 1757, avec Mme Le Boursier de Coudray que de plus nombreuses sages-femmes seront formées. Ce n’est qu’au XIXe siècle, que La loi de 1892 instaure un diplôme exigible pour exercer la profession. La fin de ce livre est consacré aux biographies des sages-femmes les plus célèbres, de l’Antiquité à la fin du XIXe siècle.
DescriptionOuvrages brochés, couvertures imitation toile, gris beige, illustrées de scènes d’accouchement en rouge. Deux volumes de deux fois 191 p, textes illustrés de 101 figures légendées et de 11 planches en couleur hors textes. Entre chaque chapitre, des notes. Les tables des matières sont p 191.
HistoriqueDans l’Antiquité, la sage-femme jouissait d’ un grand prestige et du statut de prêtresse. Tour à tour « prêtresse, donneuse de vie, druidesse, leveuse, ventrière, matrone, accoucheuse puis sage-femme », elle est sans doute une des figures les plus connues dans les collectivités humaines depuis l’Antiquité. Sage-femme est une appellation plus tardive : Sage vient de « saive » ou « saige » qui veut dire savant, avisé, futé mais aussi de « sapience » soit intelligence, bon sens, prudence. Elles sont les seules admises dans le cercle familial pour la naissance jusqu’au XVIIe siècle. Les médecins ne connaissent et n ‘écrivent sur les maladies des femmes qu’à travers les descriptions faites par les sages-femmes, ils n’ont pas d’accès direct au corps des femmes. Pendant des siècles, leur formation repose sur la transmission orale et le compagnonnage, elles connaîssent les remèdes pour accompagner la grossesse et les nouveaux-nés. A partir de la fin du XVIIIe siècle, elles deviennent les auxiliaires des accoucheurs chirurgiens ou médecins.