SujetLe titre de docteur a été longtemps refusé aux chirurgiens. Les auteurs de ce livre retracent la longue lutte des chirurgiens parisiens, leur opiniâtreté, pour se libérer de la tutelle des médecins, se faire reconnaître par la faculté et obtenir le titre de médecin. Dès le XVIe siècle, l’aspirant chirurgien a recours à la « thèse », (mot employé par les auteurs), pour être reconnu comme capable de faire les opérations que ne font pas les barbiers : les trépanations, opération de fistules, amputations, cataracte, exérèse de tumeur. Cette « thèse » a alors la forme de dissertations chirurgicales et anatomiques, défendues devant le jury de la Confrérie de Saint-Côme et en présence du doyen de la Faculté ou de médecins. Elle confère aux chirurgiens parisiens le diplôme de Maître. Leur prestige ne fut établi qu’après l’opération de la fistule de Louis XIV. La reconnaissance de leur profession est entérinée par la création de l’Académie Royale de chirurgie par Louis XV en 1743. Jusqu’à la Révolution de nombreuses thèses ont été soutenues, les auteurs en donnent de nombreux exemples, en insistant sur leur décor, et la cérémonie de soutenance. Ce n’est qu’en 1892 que le titre de Docteur en médecine est donné aussi bien aux médecins qu’aux chirurgiens.
DescriptionLivre broché, couverture cartonnée beige. Titres de couleur verte. Première et dernière de couverture sont décorées de frontispices. 111 pages illustrées de 20 figures en noir et blanc. Table des illustrations p109-110, table des matières p 111.
HistoriqueLéon Binet (1891-1971) est un médecin français, professeur de physiologie, spécialiste de la réanimation cardiaque. Il est docteur en médecine en 1918, chef de service à l’hôpital Necker à Paris en 1932. Il a consacré ses études à l’exploration fonctionnelle de la respiration.
Pierre Valéry-Radot (1889-1975) est un médecin français, spécialiste des maladies infantiles. Il est docteur en médecine en 1921. Il a consacré sa vie à l’histoire de la médecine.
