Trocart de Mallarmé

C’est un trocart constitué d’une aiguille biseautée à garde fixe sur laquelle se posent les doigts de l’opérateur, et d’un mandrin muni d’une poignée permettant un appui dans la paume de la main. Le majeur et/ou l’index de l’opérateur font office de buttée. Il permet la ponction aspiration de moelle osseuse pour l’étude morphologique des cellules médullaires.

Les premières tentatives de prélèvement de moelle osseuse sur des sujets vivants remontent au début du XXe siècle. Jusqu’aux années 1920, le siège de prédilection des prélèvements médullaires était l’extrémité supérieure du tibia. En 1923, Seyfarth réalise la première trépanation sternale, mais la technique reste lourde et nécessite toujours un abord chirurgical. Il faut attendre les travaux de Arinkin en 1927 pour voir la technique se simplifier considérablement. Il adapte la méthode de Seyfarth et réalise alors la première aspiration médullaire sternale. Dans les années qui suivent, les deux méthodes font école, différents types de matériels sont disponibles et de nombreuses procédures sont décrites. En France, Mallarmé met au point un trocart en 1935.
La ponction sternale a été utilisée au milieu du siècle dernier comme voie d’abord parentéral chez des patients pour lesquels la pose d’une voie veineuse s’avérait impossible et pour réaliser des transfusions sanguines chez l’enfant.

Matériaux - Techniques
Métal inoxydable
Fabricant / Période

1935
Dimensions

1 - calibre 25-15 = H : 1 cm ; L : 9,5 cm
2 - calibre 25-12 = H : 1 cm ; L : 9 cm

État
Bon
Destination

La ponction sternale est une opération qui consiste à prélever de la moelle osseuse au niveau du sternum à visée diagnostique.

Précision d'utilisation

La réalisation d'une ponction médullaire peut s'avérer indispensable dans un large éventail de situations, aussi bien à visée diagnostique que pour le suivi de nombreuses pathologies. Les affections hématologiques sont concernées en premier lieu qu'elles soient bénignes ou malignes, mais ce geste peut également être indiqué pour le diagnostic biologique d'une atteinte médullaire bactérienne, virale, parasitaire, toxique ou encore dans le bilan d'extension médullaire d'une atteinte néoplasique. Ce geste permet également de recueillir les échantillons dans le cadre des dons de moelle, le prélèvement de ce greffon se réalise dans des conditions particulières et le détail de la procédure sort du cadre de ce travail.

Date d'acquisition
14/11/2016
Origine des dons
Danièle Boudehent
Numéro d'inventaire
CPHR - 2016.134
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes