Seringue de Pravaz

Cette seringue à oreillettes a une monture en nickel à barettes et possède un corps de verre.

Son piston présente une face graduée de 0 à 2 ml et un pas de vis qui permet de régler sa course et de mesurer la quantité de liquide injecté. A une extrémité il possède un poussoir et à l’autre une pièce de cuir qui assure l’étanchéité.

Au Ier s. ap. J.-C. , Pline L’Ancien fut inspiré par les oiseaux de l’Égypte ancienne nommés ibis. Ils se servaient de leur long bec pour s’administrer des lavements. Mais c’est à l’Italien Marco Gatenaria qui vécut au XVIe siècle que l’on doit les premiers prototypes de la seringue telle qu’on la connaît aujourd’hui. Le premier modèle qu’il proposa était fait de bois, alors que le second fut fabriqué de métal.

En France, Charles-Gabriel Pravaz (1791-1853) médecin né à Pont-de-Beauvoisin dans l’Isère s’intéresse à la coagulation des poches anévrismales. Ayant constaté les énergiques propriétés coagulantes du perchlorure de fer, il pense instiller quelques gouttes de ce produit dans l’anévrisme. Il fait confectionner par Charrière une seringue constituée d’un corps de pompe et d’un piston en argent. La course du piston est réglée par un pas de vis. Le disque du piston est en cuir. La canule munie d’un trocart, se visse à l’extrémité du corps de pompe. Il est donc possible d’apprécier la quantité de liquide injecté.

Charrière va rapidement perfectionner la seringue de Pravaz en remplaçant le métal du corps de pompe par du verre et le trocart-canule de maniement incommode par une aiguille creuse taillée en biseau ultérieurement réalisée en or ou en platine donc inaltérable.

Matériaux - Techniques
Métal nickelé, verre, cuir.
Fabricant / Période

ca 1840
Dimensions

D : 3,5 cm ; L : 7 cm

État
Bon
Destination

La seringue de Pravaz a été créée initialement, pour les injections de poches anévrismales par du perchlorure de fer aux propriétés coagulantes, puis son usage s’est diversifié.

Date d'acquisition
07/10/2012
Origine des dons
Famille Philouze Rennes
Numéro d'inventaire
CPHR - 2012.412
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes