Laryngoscope de Magyll

L’appareil se compose de trois parties réunies à angle droit :

Un manche, muni d’un interrupteur et servant d’étui à des piles, auxquelles on a accès en dévissant l’extrémité du manche, une connexion horizontale soutenant un fil métallique qui s’incurve et pénètre dans une lame verticale ouverte en demi-cercle, dont l’extrémité distale est plate et légèrement incurvée vers le haut. La connexion horizontale porte l’inscription Hamblin London.

La première laryngoscopie est due à un professeur de chant, Manuel Garcia, qui était frustré de ne pouvoir voir ses cordes vocales quand il chantait. Alors qu’il se promenait dans les jardins du Palais-Royal à Paris en 1855, un rayon de soleil se réfléchit sur le pommeau de sa canne en argent. Il eut alors l’idée d’utiliser deux miroirs, l’un réfléchissant la lumière et l’autre placé près de la luette et lui permettant de voir sa glotte. De retour à Londres, il rédigea un mémoire intitulé Observations physiologiques sur la voix humaine et l’adressa à la Société royale de Londres. L’invention ne suscita pas d’intérêt jusqu’à ce que simultanément en 1857 un médecin viennois Ludwig Türck (1810-1868) et un professeur de physiologie hongrois Johan Czermack (1828-1873) utilisent cette technique d’examen et publient des articles médicaux. Chacun revendiquera la paternité de la technique.

C’est l’allemand Alfred Kirsten (1863-1922) qui décrivit le premier en 1895 la technique de laryngoscopie directe en utilisant un oesophagoscope. En 1913, Chevalier Jackson introduisit un nouveau laryngoscope avec une source lumineuse à l’extrémité.

Sir Ivan Whiteside Magill (23 juillet 1888 – 25 novembre 1986) est un anesthésiste irlandais, célèbre pour ses contributions au développement de l’anesthésiologie moderne. Il a participé à la création de l’Association of Anaesthetists of Great Britain and Ireland. Plusieurs dispositifs médicaux portent son nom, dont la pince de Magyll.

 

 

Matériaux - Techniques
Acier nickelé, verre
Fabricant / Période
Hambling
Début du XXe siècle
Dimensions

H : 4 cm ; L : 18.5 cm ; P : 13 cm

État
Bon
Destination

Le laryngoscope permet de visualiser et d'éclairer la glotte et d'examiner le larynx. Il est aussi utilisé pour faciliter l'introduction d'un tube dans la trachée (intubation). Cette intubation permet d'assurer la liberté des voies aériennes et de pratiquer une ventilation artificielle pendant les anesthésies.

Précision d'utilisation

Le laryngoscope est introduit dans la bouche et l'arrière gorge. A l'aide de l'extrémité légèrement remontée, on soulève l'épiglotte pour visualiser la glotte. Grâce à la fente latérale il est possible d'introduire une sonde ou un cathéter.

Date d'acquisition
14/04/2015
Origine des dons
Dominique Le Corre
Numéro d'inventaire
CPHR - 2015.25
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes