Sistonothère du Dr Lapipe

Cet appareil de convulsivothérapie se présente comme une valise de métal vert s’ouvrant par le dessus. A la partie supérieure, il comporte un cadran gradué de 0 à 250 ampères, un bouton I : EP en minutes gradué de 0 à 12, un bouton II : Wxsec gradué de 10 à 90, un bouton III : EP en intensité gradué de 0 à 3, un voyant vert et un voyant rouge, 2 plots d’introduction des électrodes. Sur une étiquette métallique est inscrit : Sistonothère type SEN 2 du docteur Lapipe.

La méthode de convulsivothérapie fut inventée à la fin des années 1930 par les italiens Hugo Cerletti et Lucio Bini. L’appareil fut mis au point dès 1940 à l’hôpital de Ville-Evrard par l’électroradiologue Marcel Lapipe et le psychiatre Jacques Rondepierre, médecins des hôpitaux psychiatriques de la Seine. En 1942, ils publient l’ouvrage Contribution à l’étude physique, psychologique et clinique de l’électrochoc.

Dès 1945, pour atténuer l’anxiété du patient et les contractions musculaires dues à la crise d’épilepsie, on expérimenta avec succès l’anesthésie générale par injection de penthothal et la curarisation avant l’administration de l’électrochoc. L’électroconvulsivothérapie représenta un progrès important en thérapeutique psychiatrique avant l’apparition des antidépresseurs en 1957. Elle reste une méthode efficace pour traiter certaines pathologies graves et particulièrement les dépressions majeures.

Matériaux - Techniques
Métal et plastique
Fabricant / Période
Euromedia
Fin du XXe siècle
Dimensions

H : 21,5 cm ; L : 34,5 cm ; P : 26,5 cm

État
Bon (il manque les électrodes)
Destination

Cet appareil servait à effectuer une sismothérapie ou électro convulsivothérapie qui est une méthode de traitement par l'électricité utilisée en psychiatrie.

Précision d'utilisation

Cette méthode consiste à délivrer un courant électrique d'intensité variable sur le scalp. L'application du courant est précédée d'une anesthésie générale et d'une curarisation temporaire d'environ 5 minutes. Elle est souvent utilisée en deuxième intention après échec des traitements médicaux et psychothérapeutiques. Ses indications sont les états dépressifs sévères.

Date d'acquisition
16/12/2016
Origine des dons
Centre Hospitalier Guillaume Régnier. Monsieur Garin
Numéro d'inventaire
CPHR - 2012.32
Copyright
© Conservatoire du patrimoine hospitalier de Rennes